Ville d’Abou Simbel
Ville d’Egypte en bordure du lac Nasser, Abou Simbel est situé à 290 km d’Assouan non loing de la frontière soudanaise. On y accède en avion et également par la route, en parfait état, depuis Assouan. Abou Simbel se visite facilement à pied en une journée.
Dans l’avion qui m’emmène à Abou Simbel, je regarde par le hublot ce lac immense qui a déplacé plus de 100.000 Nubiens et englouti villes, villages et temples (autant dire toute la culture nubienne). Entre 1963 et 1970, quatorze édifices furent sauvés au prix d’un travail titanesque. Abou Simbel est le plus fameux d’entre eux. Il semble toujours avoir été là, hiératique au milieu du désert, loin, bien loin de Thèbes, la capitale des pharaons située à quelque 1.000 km plus au nord. Difficile de réaliser que l’emplacement initial du temple d’Abou Simbel se trouve 65m plus bas sous les eaux et que chacun des colosses de 20 m de haut a été découpé et remonté bloc par bloc. Ramsès II, le génial bâtisseur, n’aurait pas renié une telle performance. Ses quatre statues gigantesques le représentent toujours serein, portant barbiche postiche, nemès et pschent -les attributs de son rang- face au soleil couchant.
Sa mère, la reine Touy, sa femme Néfertari et sa fille Méritamon semblent se blottir entre les jambes immenses du pharaon protecteur et guerrier comme aiment à le rappeler les fresques gravées sur les murs intérieurs du pronaos. Le soleil lui-même participe à la toute puissance du roi. Les 20 février et 20 octobre, dates de naissance et de couronnement de Ramsès, ses rayons traversent le temple jusqu’au sanctuaire éclairant une à une les statues d’Amon-Rê, de Ramsès II et de Rê-Horakhty. Une seule reste dans l’ombre : celle de Ptah, le dieu de la mort. Ramsès, sans aucun doute, se savait immortel. La meilleure preuve : il fut lui aussi sauvé des eaux !
A savoir :
Entre 1963 et 1970, quatorze édifices furent sauvés au prix d’un travail titanesque. Abou Simbel est le plus fameux d’entre eux. Le temple semble avoir toujours été là, hiératique au milieu du désert, loin, bien loin de Thèbes, la capitale des pharaons située à quelque 1 000 km plus au nord. Difficile de réaliser que l’emplacement initial se trouve 65m plus bas sous les eaux et que chacun des colosses de 20 m de haut a été découpé et remonté bloc par bloc. Ramsès II, le génial bâtisseur, n’aurait pas renié une telle performance. Remonté lui aussi à l’identique, le temple d’Hathor consacré à la reine Néfertari, épouse du pharaon, ajoute à la magie du lieu. Bardés de colosses représentant Ramsès, ces deux temples semblent garder une porte invisible, celle de la toute puissance des pharaons face au néant, face à la barbarie d’une terre sans vie et sans espoir.
One Reply to “Abou Simbel”
clemence
, 18 septembre 2014les photos sont magnifique
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