Giovanni Battista Belzoni
Aventurier en quête de richesse, il décide de quitter le cirque. Il part avec sa femme Sarah et de son serviteur irlandais James Curtinvers pour l’Espagne puis le Portugal. C’est à Malte que la rencontre avec un agent du gouverneur du sultan turc va bouleverser sa vie. Suite à cette rencontre, le trio part pour l’Égypte en 1814 et s’y installe. Belzoni va tenter sa chance en utilisant ses connaissances en ingénierie hydraulique. Il y fabrique des pompes hydrauliques d’un genre nouveau mais elles ne se vendent pas. Ce nouvel échec voit sa fortune s’évanouir peu à peu.
Belzoni se met alors au service de Henry Salt, consul général de Grande Bretagne, qui lui propose de se rendre à Thèbes pour convoyer le buste colossal d’un pharaon connu à l’époque sous le nom de Jeune Memnon (Ramsès II). Pour réussir cette mission, il doit transporter le buste colossal du pharaon, qui pèse plus de sept tonnes, du Memnonium (aujourd’hui Ramesseum) jusqu’à Thèbes, puis de Thèbes jusqu’au Caire par le Nil.
Dans ses mémoires on lira : » je le trouvais auprès des débris du corps et du siège auxquels il été autrefois joint. Le visage était tourné vers le ciel, et on aurait dit qu’il me souriait à l’idée d’être transporté en Angleterre ». Le 28 juillet 1815, le buste quitte les ruines du temple, malgré les pièges tendu par le consul de France Drovetti. Il arrive sur les berges du Nil le 5 août et c’est le 21 novembre que le buste quitta enfin Thèbes à destination du Caire.
Son goût de l’aventure et l’exploration, entraine Belzoni à accepter d’être le pourvoyeur d’antiquités du consul Salt. Les récits de Burckhardt (aventurier Suisse) le décide à remonter le Nil vers des territoires peu explorés. Son objectif atteindre Abou Simbel. Après un passage par Philae, c’est en 1817 qu’il arrive, à Abou Simbel, devant l’immense temple au trois quarts enfoui dans les sables . Le 1er août 1817 un petit coin du haut de la porte est enfin accessible, il pénètre enfin dans le grand temple de Ramsès II (dont à l’époque on ne connaît pas encore le nom). Il faudra attendre l’hiver 1818 pour que l’Anglais Bankes et le Français Linant désensablent la façade et dressent l’inventaire complet des richesses s’y trouvant. Le temple d’Abou Simbel entra enfin dans la légende.
Il découvre aussi plusieurs tombes royales dans la vallée des Rois, dont celle d’Amenhotep II, Ramsès Ier, Aÿ mais surtout celle de Séthi Ier le 18 octobre 1817. Le 2 mars 1818, il ouvre la pyramide de Khéphren à Gizeh. Belzoni se passionne de plus en plus pour l’héritage de l’Égypte antique et note l’emplacement de tous les objets qu’il emmène sur des plans. En rupture avec Salt, il entre en conflit avec lui et est obligé d’abandonner ses fouilles. Belzoni quitte l’Égypte en septembre 1819. Il retourne à Londres puis gagne Paris où grâce à son talent de mise en scène il émerveillera les visiteurs avec ses décors grandeur nature de la tombe de Séthi 1er.
Eternel aventurier, il meurt de dysenterie lors d’une expédition au Bénin en 1823 à l’âge de 45 ans.