Visions d’Égypte. Émile Prisse d’Avennes
« Ne t’enorgueillis pas d’apprendre, prends conseil de l’ignorant comme du savant. On n’atteindra jamais les limites de l’art. »
Enseignement de Ptahhotep (BnF, Manuscrits, Égyptien 186-194),extrait du « plus vieux livre du monde », le fameux Papyrus Prisse.
Ingénieur de formation, Émile Prisse d’Avennes devient tour à tour égyptologue, archéologue, ethnologue : il s’intéresse autant aux ruines pharaoniques qu’aux monuments islamiques, et vit à l’orientale au milieu de populations dont il observe les coutumes. Des deux séjours qu’il accomplit en Égypte, de 1827 à 1844, puis de 1858 à 1860, il rapporte des objets, le fameux Papyrus Prisse, intégralement reproduit ici et accompagné d’une traduction inédite, ainsi que la « Chambre des Ancêtres » de Thoutmosis III, installée un temps à la Bibliothèque royale avant de gagner le Louvre.
Aquarelles et dessins, calques se déployant pour certains sur plusieurs mètres, estampages et photographies constituent un fonds iconographique sans égal destiné à nourrir les impressionnants recueils qu’il publie sur l’art égyptien et sur l’art arabe, de 1847 à sa mort (Monuments égyptiens, Oriental album, Histoire de l’art égyptien d’après les monuments, L’Art arabe d’après les monuments du Kaire), et dont certaines pièces sont parfois les derniers témoins de monuments ou de décors à pressent disparus. Une « Égypte de papier » qui n’a cessé d’enchanter et d’inspirer Théophile Gautier, Maxime Du Camp ou Ernest Feydeau ses contemporains, et qui aujourd’hui encore nous invite au voyage…
Cet ouvrage a été publié à l’occasion de l’exposition Visions d’Égypte. Émile Prisse d’Avennes (1807-1879), organisée par la Bibliothèque nationale de France, sur le site Richelieu, galerie Mansart, du 1er mars au 5 juin 2011.
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