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Papyrus Egypte - Visite Egypte

11 Juin

Papyrus Egypte
Le village pharaonique du Dr. Ragab

Une superbe plantation de papyrus d’Egypte abritant un « village pharaonique » réplique de la vie en Egypte d’il y a cinq mille ans, telle est l’île Jacob, « must » touristique du Caire.

L’histoire commence voici une vingtaine d’années lorsque le Docteur Ragab, biologiste, s’intéressant de près au papyrus d’Egypte, découvre avec stupeur que celui-ci a disparu du pays. De cette plante qui servait de support à l’écriture et dont pendant quatre mille ans l’Egypte avait gardé secrète la méthode de fabrication, il ne restait qu’un maigre erzatz: une touffe insignifiante appelée « papyrus du zoo », originaire de Syracuse, transplantée en I872 du jardin du Luxembourg à Paris au jardin zoologique du Caire. La découverte, en juillet 68, d’une plantation sauvage dans la dépression de Wadi-Natroun allait heureusement remédier à cette triste situation. Une étude approfondie prouva que ce papyrus là était bel et bien le Cyperus papyrus, vestige de la plante endémique croissant spontanément dans les marécages égyptiens avant leur assainissement. Chance inespérée pour le Docteur Ragab qui décide d’en replanter sur l’île Jacob, située en face de Giza. Peuplée de nombreuses essences rares l’isolant de la capitale et de sa pollution, la petite île offre le cadre idéal d’un retour à l’âge d’or. Chaque moisson de papyrus appelle les mêmes gestes qu’il y a cinq mille ans. D’où l’idée du Dr Ragab de faire revivre l’ancienne Egypte paysanne à travers un village construit dans le style d’autrefois, habité‚ par quelques trois cents Egyptiens pratiquant l’agriculture et l’artisanat avec les méthodes et les instruments ancestraux: labourage à l’araire, binage à la houe, semailles à la volée, battage du grain au fléau, vannage confié au vent, méthodes encore utilisées dans les petites exploitations. Outils et récipients sont ceux que l’on peut voir au musée du Caire à Silos pour l’emmagasinage du grain, pigeonnier-château en boue chaulée et terre vernissée, ruches d’argile, font toujours partie du paysage ‚égyptien. l’artisanat en revanche fait découvrir des métiers disparus, comme la construction de canots de papyrus, l’extraction des essences parfumées, la fabrication du « papier », la peinture et la sculpture murales, la statuaire, l’élaboration des huiles et des onguents pour embaumer les momies etc.

Pour tout savoir sur les papyrus d’Egypte, la visite se passe de la façon suivante: un amphithéâtre flottant appelé « le temps machine » vous emporte au fil du Nil, assis confortablement, de la rive dans le canal de mythologie: là défile le gratin du Panthéon ‚égyptien, hautes statues multicolores et très réalistes, plantées au coeur des papyrus luisant sous le soleil: Amon, coiffé de la couronne à deux plumes, Thôt le dieu lunaire à forme d’Ibis, Osiris dieu des morts et de la résurrection, Hôpi le Nil fécondant etc…Puis commence le spectacle: au pied des marches de son palais, la jolie fille du pharaon se penche sur une nacelle dérivant parmi les lotus, et soulève Moïse dans ses bras. Ses servantes l’entourent. Les gardes restent sans voix… Suit une série de scènes bien ordonnées où de beaux jeunes gens miment de façon convaincante les travaux d’agriculture, de pêche, d’art et d’industrie. Musclés, souriants, vêtus de blanc immaculé, ils répètent les mêmes gestes vingt fois par jour. Au centre du village trône le temple, copie conforme de l’architecture traditionnelle: avenue bordée de sphynx à tête de bélier, porte monumentale flanquée des deux pylônes ornés d’oriflammes, cour ouverte, lac sacré et divers sanctuaires, dont le saint des saints est la chambre de momification en pleine activité. Revêtu de ses attributs divins, le grand-prêtre vous y attend. Plus loin se trouve la villa raffinée du noble Egyptien aux chambres richement décorées, bien aménagées, avec pergola et véranda, imposante colonnade, pourvue d’un jardin fleuri au bassin plein de lotus. Vient la simple maison du paysan: unique pièce où dort toute la famille sur une cour fermée de joncs. Partout, dans ce havre de verdure, jouent des animaux familiers et chantent les oiseaux. L’eau bruit doucement. L’endroit est délicieux. Hélas l’ambition du Dr Ragab est sans limite. Ouvert voici cinq ans, son village a déjà pris de l’extension au détriment de la nature. Se sont greffés maints services: restaurant, cafétérias, jardin d’enfant et vente de souvenirs… On peut même se faire tirer le portrait habillé‚ en « ancien égyptien »! Et après la tombe de Toutankhamon dont on apprêtait le trésor l’an dernier, Hassan Ragab prévoit de rebâtir le grande pyramide de Gizeh…

Chantal de Rosamel

Pour s’y rendre : un taxi direction Giza par la route de la Haute Egypte, à dix minute du centre du Caire. Un bureau embarcadère vous délivre un billet. Prévoir au moins deux heures pour la visite. A visiter également l’Institut du papyrus du Dr.Ragab à deux pas de l’hôtel Sheraton.

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