Musée égyptien du Caire
Situé sur la place El-Tahrir, au cœur du Caire touristique, ce bâtiment imposant, d’inspiration gréco-romaine, date de la fin du siècle dernier. Derrière ses grilles immenses et son jardin se cache un trésor de plus de cent mille objets exposés. Vingt-cinq siècles de civilisation vous attendent. Trois heures de visite semblent un minimum, une journée : une bien meilleure option.
Création du musée.
En 1835, un premier musée se crée dans les jardins d’Ezbakiah, puis en 1850, dans la citadelle de Saladin pour laisser place à un troisième musée en 1863 et un quatrième en 1890, à Giseh. En 1896, un concours international s’ouvre pour la création d’un cinquième musée, le musée du Caire, inauguré le 15 novembre 1902 par le vice-roi Abbas II Hilmi. L’architecte français Marcel Dourgnon remporte ce défi.
Le nouveau musée est chargé de représenter la collection de l’Egypte ancienne de tout le pays. L’archéologue français Gaston Maspéro deviendra le premier conservateur, succédé par la suite par des conservateurs étrangers ensuite. Le premier conservateur égyptien, Mahmoud Hamza, interviendra en 1950.
Deux niveaux principaux s’étalent sur 10 000 m2 de quatre-vingt douze galeries et salles, renfermant 250 000 pièces. L’attraction principale, la tombe de Toutankhamon (3850 objets) qui fut découverte en 1922. Il s’y trouve également une copie de la pierre de Rosette, dont l’original est conservé jalousement par les Britanniques. La bibliothèque, une des plus importantes du monde, recense trois mille ouvrages.
Il n’est pas rare de voir des étudiants de l’histoire de l’art venir dessiner les œuvres.
Le trésor Toutankhamon
Cercueil en or, pierres semi-précieuses, bijoux, bracelets, colliers, broches en forme d’oiseaux, hiéroglyphes en or, en ivoire, chaussures en or… Un savoir-faire de plus de trois mille ans honore la collection du musée de l’Egypte ancienne.
Ce trésor fut retrouvé dans son sarcophage, lui-même conservé jalousement dans quatre boîtes empilées les unes dans les autres. En dehors, on trouva la boîte à viscères ainsi que tous les autres objets.
Décédé dès son tout jeune âge, sa tombe n’était pas terminée à sa mort. Le vizir Ay offrit la sienne qui fut rapidement préparée en plaçant quatre tombeaux (en bois, recouverts d’or), les uns dans les autres. Le mobilier funéraire était si dense qu’il ne resta que peu de place pour le texte et les scènes funéraires.
Logé dans la vallée des rois, l’intérieur et l’extérieur du mur du tombeau sont ornés de textes et de portraits issus du livre de la salle cachée : «l’Amdouat» et du livre de la vache divine : «le mythe de la destruction de l’humanité».
Mais, au musée du Caire, vous pouvez également vous intéresser aux bijoux égyptiens. C’est une véritable évolution des bijoux à travers les âges dont on vous fait part : des pierres précieuses polies simples aux masques d’or richement incrustés, aux cercueils d’argent, aux bracelets, aux amulettes de la 22è dynastie.
Les défis de la vie quotidienne de l’Egypte ancienne, les innovateurs, les artisans sont mis en valeur au travers des vases décoratifs, de l’art déco, des objets de guerre, des communications, de la mesure du temps. L’art du Nouvel Empire et de la Basse Epoque n’est pas oublié, on y relate la vie des membres de la famille royale, tout comme celui de l’Ancien et du Moyen Empire.